Retraites, Services publics, Salaires
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La Fédération Sud éducation appelle à la grève interprofessionnelle reconductible
à partir du 20 novembre
Après la grève du 18 octobre à laquelle ont participé des milliers de personnels de l’éducation nationale aux côtés des cheminots, des agents de la RATP, d’EDF-GDF, de La Poste et de France Télécom, des hôpitaux, de l’ANPE …et du privé, la grève du 20 novembre ne peut se limiter à un nouveau rendez-vous de 24 heures.
Aujourd’hui, Sarkozy et son gouvernement sont lancés dans une grande entreprise de démolition sociale. Jamais un gouvernement n’a incarné à ce point la volonté du MEDEF. Pour museler les salariés, ils prétendent d’abord limiter le droit de grève dans les transports publics. Ils bloquent les salaires et en même temps multiplient les cadeaux fiscaux aux plus riches. Ils cassent les services publics en supprimant 1 fonctionnaire sur deux d’ici 2009 (11 200 emplois en moins dans l’Education Nationale). Ils cassent les statuts pour généraliser la flexibilité et la précarité. Ils poursuivent leur politique de casse des retraites après les réformes Balladur en 1993 et Fillon en 2003.
Face à cette régression sociale programmée c’est touTEs ensemble qu’il faut lutter, c’est touTEs ensemble qu’il faut envisager les suites de la mobilisation, comme le font les cheminots et les agents de la Ratp appelant à la grève reconductible à partir du 14 novembre et qu’il faut rejoindre au plus vite !
La grève appartient à celles et ceux qui la font.
Dans l’Education nationale, des milliers de postes sont supprimés depuis 5 ans, les TOS décentralisés, des milliers de précaires ont été mis au chômage, les personnels sont de plus en plus précarisés, l’université est privatisée…
Sud éducation prendra toute sa place dans la mobilisation nécessaire pour construire le rapport de force :
contre l’idéologie du « travailler plus pour gagner plus », contre le salaire au mérite. Pour des moyens de vie décents pour chacun et une augmentation de 300 € pour tous.
contre la précarisation de l’emploi et la destruction de l’Ecole Publique. Pour la défense des statuts, pour les recrutements à la hauteur des besoins définis par les personnels. Pour la titularisation sans condition de tous les salariés précaires.
contre les atteintes au droit de grève, la répression des syndicalistes et des acteurs des mouvements sociaux, la traque policière de l’ensemble des sans-papiers.
pour le droit à une retraite pleine pour tous, privé et public, après 37,5 annuités de cotisation et le maintien d’un taux de liquidation à 75% minimum. Pour l’abandon de toutes les décotes et l’abrogation des lois Balladur (1993) et Fillon (2003).
La Fédération Sud éducation appelle à mettre en débat et à porter ces revendications dans des Assemblées Générales de grévistes afin de construire la grève interprofessionnelle reconductible seule à même de faire reculer ce gouvernement.
Nous appelons, dès à présent à organiser ces Assemblées générales pour débattre, préparer la grève et amplifier les mobilisations :
dans les universités et la recherche, l’enseignement primaire et secondaire.
dans l’ensemble des secteurs des fonctions publiques pour s’opposer à la destruction du service public et à sa privatisation.
Plus largement, nous appelons les salariés du public et du privé, les précaires et chômeurs, les étudiants.. à faire entendre leurs voix pour défendre et améliorer les services publics, les missions et les statuts de la Fonction publique, les droits sociaux, et l’ensemble des conditions de vie, d’étude, de formation et de travail à la hauteur de nos exigences.
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