Travailler plus pour gagner plus ?
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On commence a bien connaître la litanie sarkozyste, le gouvernement veut nous mettre au pas et au travail avec comme récompense à la clé, gagner plus…
On nous le répète inlassablement depuis des mois, il faut que tout le monde travaille. Parallèlement à ces déclarations on apprend que 11 200 fonctionnaires de l’Éducation nationale partant à la retraite ne seront pas remplacés. Le gouvernement supprime des milliers de postes et on veut pourtant nous faire croire qu’en acceptant d’être moins nombreux, les fonctionnaires gagneraient plus. Or ce que nous vivons depuis plusieurs années, c’est qu’en étant de moins en moins nombreux, nous devons travailler toujours plus, et gagner moins. Est-il nécessaire de rappeler les salaires bloqués, les retraites dégradées, le travail gratuit du lundi de Pentecôte et, surtout, les années supplémentaires pour toucher une retraite ? Dans le secondaire, le dispositif de remplacement à l’interne des collègues absents augmente le nombre d’heures supplémentaires obligatoires, accroît la flexibilité du temps de travail et renforce le pouvoir hiérarchique des chefs d’établissement. Il va donc être demandé à tous de travailler plus, volontairement ou non. N’oublions pas non plus que moins de fonctionnaires implique un effectif de non titulaires toujours plus nombreux et toujours plus précaires. En Guyane cela représente 700 collègues dans le secondaire et 300 dans le premier degré.
A Sud éducation Guyane nous ne cautionnons pas cette logique d’asservissement du personnel. C’est pourquoi nous luttons pour la titularisation des contractuels. Nous pensons que pour travailler tous et pour que la pénibilité de nos métiers soit moins importante, il faut avant tout partager le temps de travail. C’est à la portée de tous par des gestes simples. D’abord, il nous faut systématiquement refuser toute heure supplémentaire. Cette démarche simple permet dans chaque établissement de dégager des heures pour embaucher de nouveaux collègues.
Et si c’est gagner plus qui intéresse, on peut quand même rejoindre SUD éducation Guyane qui lutte pour que soit partagées de manière égalitaire les richesses de ce monde que le système capitaliste confisque au profit d’une poignée d’individus.
Partageons les richesses !
Pas la misère !
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