C’est quoi ton plan ?
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Le plan Guyane vient d’être annoncé, enfin, jeudi 1er juin. Cette enveloppe budgétaire spéciale doit servir à rattraper le retard du pays. La somme allouée à l’Éducation est de 17 millions d’euro dont 4,418 millions affectés aux constructions de 127 classes de primaire. Si on admet 25 élèves par classe, cela permet de scolariser 3125 élèves soit à peu près le nombre d’enfants non scolarisés,reconnu par le Rectorat (ce qui est très loin de l’estimation du collectif contre la non scolarisation). C’est dire que ce ne sera pas suffisant. En effet ceci ne prend pas en compte l’accroissement démographique de la Guyane. Et le Recteur d’ajouter que grâce à ce plan Guyane, l’Académie se trouve sur une pente de progression. Raffarin n’aurait pas dit mieux… Pour nous, à SUD Éducation, l’expression « pente de progression » sonne un peu comme « grimper au fond du trou » ou « cataplasme sur une jambe de bois ». La scolarisation de tous les enfants résidants sur le territoire national est un droit, tout comme l’accès aux soins, l’accès à un logement décent, etc.
Chassez le jacobinisme, il revient au galop.
L’autre mauvais plan du mois : la décision du recteur d’harmoniser les horaires des écoles de l’académie. Les réalités géographiques et culturelles de la Guyane sont plurielles. En cela nous trouvons incohérentes les propositions d’harmonisation des horaires scolaires. Harmoniser, qui plus est sans concertation, participe d’une volonté d’uniformisation de l’école. Nous sommes loin de ce qui a été dit et écrit sur la volonté de prendre en compte les spécificités culturelles.
SUD Éducation Guyane exige :
la saisie des instances nationales pour l’obtention des moyens nécessaires à la construction d’écoles de proximité permettant d’accueillir tous les enfants présents sur le territoire guyanais ;
la réduction des effectifs dans toutes les classes du département ;
la réduction du temps de travail des élèves et des enseignants ;
la titularisation et la formation de tous les enseignants non titulaires ;
un recrutement massif et local d’enseignants d’une part et d’autre part d’animateurs ou d’éducateurs pouvant assurer des activités périscolaires et de loisir.
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