RESISTER PLUS POUR VIVRE MIEUX !
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Le gouvernement Fillon en imposant ses mesures dans le cadre de la réforme générale des politiques publiques (RGPP) a bon dos de prétendre rétablir l’équilibre des comptes publics. En fait de modernisation de l’État il s’agit avant tout de faire d’énormes restrictions budgétaires.
Quelques mois après avoir fait voter un budget comprenant un cadeau fiscal de 15 milliards € pour une minorité de contribuables favorisés, le spectre des « caisses vides » de l’État est brandi pour justifier des mesures de régression sociale.
A ce titre, la suppression de 85 000 fonctionnaires est significative. Pour un gouvernement qui veut mettre tout le monde au travail on pourrait penser que c’est paradoxal mais la volonté d’instaurer une mobilité forcée dans la fonction publique et les attaques prévues contre les retraites, l’hôpital public et l’assurance maladie sont des mesures plus anti-sociales les unes que les autres d’une politique ultra-libérale qui n’a cure de la qualité du service offert aux populations concernées.
L’éducation nationale ne déroge pas à cette stratégie : les classes surchargées, l’organisation des bac pro en 3 ans sont par exemple la conséquence de la logique comptable du gouvernement qui se traduit par la suppression de 11 200 postes l’année prochaine et 18 000 pour septembre 2009.
A ces mesures, il faut rajouter les mesures proposées par le rapport Pochard : individualisation des carrières, mise en concurrence des établissements scolaires, renforcement de la hiérarchie pour comprendre le contexte idéologique de restructuration de l’éducation nationale.
Dans ce contexte la nomination du nouveau recteur n’est pas anodine. M. Wacheux n’est-il pas un éminent spécialiste du management des personnels et des politiques de restructuration ?
Mais nous ne sommes pas dupes et nous rappellerons à M. Wacheux que s’il n’a pas été le bienvenu chez les Ch’tis, il ne l’est pas plus ici. Surtout quand il déclare qu’ « il ne faut pas confondre faire du syndicalisme et faire de la politique ». SUD éducation Guyane affirme son attachement à la charte d’Amiens de 1906, à un syndicalisme de transformation sociale, oeuvrant au changement radical de l’école et de la société fondée sur des valeurs de solidarité, d’égalité et de démocratie. Bien loin de la vision des Sarkozy, Fillon, Darcos ou de leur courroie de transmission Wacheux.
C’est cette forme de syndicalisme que nous défendrons, dans la rue, lors des mobilisations à venir.
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