Ah ! quel bonhomme ce recteur !
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Lors du rassemblement du 23 février au lycée Félix Éboué où devait se tenir la CTPA sur la carte scolaire, le Recteur a pris la parole devant les collègues pour dire qu’il était lui aussi très sensible à ce problème de non scolarisation en Guyane. Mais ces premiers mots ont été de dire que notre action servait aussi la non scolarisation car nous n’étions pas dans nos classes ! A cela nous répondons que si l’État faisait son travail consciencieusement, nous n’aurions pas besoin de nous mobiliser comme nous le faisons. Il a, par la suite, reproché aux enseignants d’être trop souvent en arrêt maladie et doit pour cela rencontrer le conseil de l’ordre des médecins. Mais cette situation ne nécessite-t-elle pas plutôt une remise en cause des conditions de travail ? Travailler dans des classes surchargées avec des températures sup-
érieures à 38°C est-ce cela de bonnes conditions de travail ? Les sites sur le fleuves ne devraient-ils pas avoir de meilleures conditions de soins et de santé ? Qu’en est-il des collègues sur sites isolés, tels qu’on en trouve en pays amérindien, ou sur des sites tels que Loca, Monfina… Des collègues , qui faute d’accès aux soins sur place, doivent effectuer de parfois longs trajets en pirogue, pour obtenir au final le diagnostic d’une simple fièvre en lieu et place d’un paludisme de type Falciparum ? Doit-on attendre de voir mourir des collègues, des enfants, des habitants avant que l’État ne réagisse et cesse de sacrifier ces populations ? Non Monsieur le Recteur, nos collègues ne sont pas en grève par plaisir ! Non Monsieur le Recteur, nos collègues ne sont pas en arrêt de travail sans motif !
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