N°45 Sept 2016
UNE RENTRÉE REP...RÉHENSIBLE !!!!
C’est une tempête de problèmes qui s’abat sur notre académie pour cette rentrée scolaire qui devait être celle de la mise en place du REP+. En fait, toutes les questions censées se résoudre grâce à ce dispositif sont balayées par les problèmes structurels profonds que nous dénonçons depuis des années !
Vétusté et insuffisance des constructions scolaires :
La majorité des structures sont pleines et on dépasse les jauges dans les classes ! L’annonce rectorale d’une rentrée à vingt-cinq élèves par classe est caduque ! Le rectorat n’a pas pris en compte la réalité démographique du département. Très souvent, on constate des classes à près de trente élèves, résultat de la fermeture de classes malgré l’expansion démographique ! À Maripasoula et ailleurs, on constate même des classes de maternelle à plus de trente élèves !
Manque de professeurs, de surveillants, d’agents d’entretien, d’ILM (intervenants en langue maternelle) : Des élèves sont sans professeur dans de nombreux établissements (Lama-Prévot, Paul Jean Louis, Arsène Bouyer d’Angoma, Iracoubo, Maripasoula etc.). Des cantines ferment ou dysfonctionnent faute de personnel suffisant. Des collèges fonctionnent sans carnet (Collège Paul Jean Louis), sans notification possible des absences et des retards, ne sont plus nettoyés faute d’agents d’entretien (collège Agarande) ! Des postes d’ILM sont vacants (deux à grand Santi, un à Monfina) alors que deux ILM se voient non renouvelés dans leur poste pour cette rentrée !
L’académie commence l’année sans Casnav, donc sans service permettant la scolarisation des enfants de parents étrangers ! Les trois cent familles accueillies par ce service se trouvent dans l’impossibilité de faire les démarches permettant à leurs enfants de bénéficier des structures d’insertion dans le système scolaire, et tout cela parce que le rectorat n’a pas prévu à temps de locaux salubres et sécurisés pour ce service... Les personnels en lutte se battent face à leur hiérarchie malgré les intimidations du rectorat pour le respect de leurs conditions de travail et de l’accueil des familles !
Des problèmes d’accès à l’eau mènent à des situations délirantes sur la commune de Grand Santi : les écoles et le collège du bourg se voient rationnés car le nouveau château d’eau n’est pas en capacité d’être alimenté pour fournir l’eau nécessaire à un village de plus de 4000 habitants. Les écoles et le collège ferment intempestivement selon les aléas de la pénurie d’eau.
Certes les problèmes mis en exergue ici relèvent de compétences diverses (communes, rectorat, CTG), cependant tous convergent et mettent en évidence l’échec des acteurs publics dans leur engagement envers le service public d’éducation ! Un peu partout, les conditions de travail et d’accueil des élèves se dégradent, empirent.
SUD éducation Guyane appelle tous les personnels à l’action et notamment à occuper leur lieu de travail et à mettre en place un rapport de force qui permette de faire changer les choses ! Ne restons pas isolé-es, nous ne sommes pas seul-es à lutter et à vouloir une meilleure école en Guyane !
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