Le propos de Lucien
par
Petit essai de détournement honteux de propos philosophiques, ce texte veut donner une approche un peu différente des problématiques « locauxéducationnelles ».
Commençons par énoncer une problématique célèbre : « Le paradoxe de xénon »
Xénon était un philosophe grec qui a posé cette énigme :
Selon la science la flèche de l’archer n’atteint jamais sa cible puisque la distance qui sépare la flèche de la dite cible est infiniment divisible, ce qui amène celle-ci à conclure que pour atteindre la moitié du parcours il faut atteindre le quart, mais avant le huitième...
Bref, la science n’étudie pas le mouvement, mais sa décomposition.
Mais où cela nous mène-t-il pense alors l’homme moderne que vous êtes, soucieux de la pensée utile et avare de son temps.
Eh bien c’est assez simple en somme !Le mouvement est un processus « Un », une entité non sécable en elle-même sous peine de la dénaturer et d’en perdre l’essence, la compréhension intime.
Et alors quoi ?
L’éducation ne serait-elle pas un processus dès fois ?
Il y a bien des chances que l’éducation soit de ces domaines où la dissection maladive, l’objectivation systématique, la mesure permanente, la notation par exemple soit contre productive et nous éloigne doucement mais sûrement de notre objet pour en faire un concept vide et inerte.
Noter, figer, catégoriser, ranger, comparer, mesurer, faire des courbes et des statistiques sur le comportement de nos chers bambins pour objectiver nos interventions et se donner des objectifs de performances, voilà la grande illusion.
Au final, là où nous devrions former des citoyens lucides, capables de choix et d’autonomie, de critique, aptes à faire vivre une démocratie nous formons des normes en eux et des conformismes.
La prison symbolique des normes est le symptôme d’une société de contrôle qui prend le pas sur une société sereine qui fait confiance à des citoyens qu’elle a amené à s’éduquer.
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